Page 60 - Guide de prise en charge de la tuberculose en Tunisie 2018
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A. DEFINITIONS GENERALES DE LA RESISTANCE
a) Monorésistance : résistance à un antituberculeux
b) Polyrésistance : résistance à plus d’un antituberculeux autre que l’isoniazide et la
rifampicine
c) Résistance à la rifampicine (TB-RR) : toute résistance à la rifampicine (monorésistance,
multirésistance, polyrésistance ou ultrarésistance)
d) Multirésistance (TB-MR/MDR) : résistance à au moins l’isoniazide et la rifampicine.
e) Pré-ultrarésistance (TB-UR/Pré-XDR) : résistance soit aux fluoroquinolones soit aux
antibiotiques injectables en plus de la multirésistance
f) Ultrarésistance (TB-UR/XDR) : résistance à une fluoroquinolone et à au moins une des 3
drogues injectables de seconde ligne (capréomycine, kanamycine et amikacine) en plus de
la multi-résistance
B. CAS SUSPECTS DE TUBERCULOSE MULTI RESISTANTE
Pour déterminer si une souche est résistante ou non, une culture et un antibiogramme sont
nécessaires. Cette procédure de laboratoire permet de déterminer si la souche de
M. tuberculosis se développe ou non en présence d’antituberculeux spécifiques.
Tous les cas suspects de TB-MR doivent donc faire l’objet d’un test rapide de détection de la
résistance à la rifampicine (Xpert MTB/RIF), puis d’une culture et d’un antibiogramme en plus
du frottis afin de pouvoir diagnostiquer avec certitude une TB-MR et amener à prescrire un
traitement approprié.
En vue de détecter précocement les cas de résistance, il faut déceler les facteurs de risque de
TB-MR chez les patients tuberculeux et les sujets ayant des symptômes évocateurs de
tuberculose.
C. GROUPES EXPOSES AU RISQUE DE TUBERCULOSE MULTI RESISTANTE
Les personnes qui appartiennent à l’une ou plusieurs de ces catégories devraient être
considérées comme étant exposées au risque de TB-MR ; un test Xpert MTB/RIF, une culture et
un antibiogramme devraient donc être effectués.
Ces personnes devraient être immédiatement orientées vers un centre spécialisé pour y être
examinées et éventuellement soignées.
Les cas suspects de TB-MR peuvent comprendre :
Les échecs de traitement quel que soit le cas de figure
Les rechutes et les interruptions de traitement, dont le frottis est positif, 3 mois après la
reprise du traitement
Les contacts symptomatiques et/ou ayant des anomalies radiologiques d’un cas de
TB-MR connu
Les personnes séropositives au VIH
Les personnes dont le frottis des expectorations est toujours positif aux BAAR après 3
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