Page 58 - Guide de prise en charge de la tuberculose en Tunisie 2018
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La rifampicine diminue la concentration du RLV de l'ordre de 40-60%. La rifabutine est un
inducteur moins puissant du cytochrome P450 et peut être utilisée avec un traitement
antirétroviral concomitant contenant un IP. Son efficacité est comparable à celle de la
rifampicine, cependant son coût élevé en limite l’utilisation dans les pays à faible revenu.
6.1 Rifampicine et Efavirenz
L’association – TAR à base d’EFV et traitement antituberculeux à base de rifampicine, en doses
standard – est le traitement privilégié en cas de co-infection tuberculose/VIH.
6.2. Autres options que le traitement antirétroviral à base d’éfavirenz
D’autres options que le traitement antirétroviral à base d’EFV sont nécessaires pour certains
malades atteints de tuberculose liée au VIH : certains patients présentent une intolérance à
l’EFV, et certains sont porteurs de souches du VIH résistantes aux inhibiteurs non nucléosidiques
de la transcriptase inverse (INNTI).
Les autres schémas thérapeutiques de première ligne comprennent la névirapine (NVP) et les
trois inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse (INTI) – traitements à base de ténofovir
DF (TDF) ou d’abacavir (ABC). Si un schéma à base de NVP est prescrit, l’ALT devrait être
vérifiée après 4, 8 et 12 semaines ; le traitement devrait être choisi sur la base des symptômes
alors observés. Les schémas thérapeutiques standards à base d’inhibiteurs de protéase,
stimulés ou non à l’aide de ritonavir, ne peuvent pas être administrés avec la rifampicine.
7. Administration d’une prophylaxie par Cotrimoxazole
L’administration d’un traitement prophylactique par cotrimoxazole peut prévenir les infections
à Pneumocystis jirovecii et les infections bactériennes chez les patients tuberculeux séropositifs.
La prophylaxie réduit considérablement le taux de mortalité dans cette population.
Chez les sujets tuberculeux, le traitement prophylactique doit être entamé si la numération des
CD4 ≤ 200 cellules/ml.
8. Assurer un DOT pour le traitement antirétroviral et le traitement
antituberculeux
Le DOT doit être mis en place pour tous les patients tuberculeux séropositifs, car les effets
indésirables et le taux de mortalité associés à l’interruption du traitement sont bien plus
importants que chez les patients séronégatifs.
Des stratégies de DOT peuvent également être adoptées pour le TAR, au moins durant le
traitement antituberculeux. Dans l’idéal, les services chargés de la tuberculose et ceux
responsables du VIH devraient coordonner leurs activités pour assurer un DOT conjoint pour les
deux médications.
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